Il vous est peut être déjà arrivé, comme moi, de vous interroger sur l’intérêt réel de rendre accessible au tourisme certains lieux jusque-là isolés ? Tout voyageur responsable devrait arriver à ce type de questionnement. L’accessibilité des sites touristiques et du patrimoine en général, qu’il soit naturel ou culturel, est un facteur de développement local mais aussi de dégradations plus ou moins graves. On est souvent content de pouvoir accéder « facilement » à un site pour randonner dans la forêt primaire ou photographier des vestiges indigènes. Ce « droit » exige de partager la culture et de la rendre accessible à tous (en théorie). La frontière avec l’inconnu est sans cesse repoussée. Le tourisme est un marché globalisé. On peut par exemple rendre visite à des communautés indigènes au milieu de l’Amazonie ou aller jusqu’au pied des chutes d’Iguazu en fauteuil roulant.
Pourtant, le fait même de faciliter l’accès engendre bon nombre de conséquences. Qui dit favoriser l’accès dit augmenter la fréquentation de visiteurs et ses effets collatéraux : production de déchets, gaspillage de ressources non renouvelables, dégradations des éléments patrimoniaux, standardisation et folklorisation de la culture ou de la biodiversité, artificialisation des sols, augmentation du coût de la vie locale… Comment faciliter l’accès au patrimoine de l’humanité tout en maîtrisant sa gestion responsable ? Comment concilier développement local et protection ? Est-ce une solution de réserver (limiter) l’accès au patrimoine et ce droit universel à certains groupes sur des critères plus ou moins légitimes ?
La solution, je crois, réside dans l’équilibre à trouver entre les droits et devoirs de chacun et notre respect envers ce dont nous avons tous hérité. Cela dépend certainement de beaucoup de choses notamment du contexte local et centres d’intérêt des personnes concernés. Pour illustrer cette vaste problématique, voyons justement quelques cas.
Etude de cas vécus
Réserve de Biosphère Yaboti (Argentine)
huella guarani
deforestation
Amazonie (Brésil, Pérou, Colombie…)
transamazonienne
site mosaique
folklorisation choc culturel